M’appliquant depuis plusieurs années à favoriser l’émergence d’une dimension autre que celle « horizontale » des problématiques psychologiques liées à notre histoire, les accompagnements lors de mes séminaires et journées de travail font maintenant partie de ce que l’on appelle les thérapies spirituelles.
Sans aucune prétention d’enseigner quoi que ce soit mais avec le désir que nous expérimentions ensemble plus de profondeur dans l’ouverture aux mystères qui nous constituent.
Les plans psychologiques sont les premiers à devoir être mis en lumière, ouverts, offerts, afin de nous libérer de leurs empreintes. Lorsque ce premier travail est réalisé, des plans plus profonds peuvent se dévoiler.
C'est donc l'objet du travail proposé ici et des thérapies spirituelles. En allant chercher l’appui dans la terre avant de contacter l’énergie qui alimente le souffle et ouvre au présent. Car il y a bien à retrouver sa solidité avant que de vouloir "s’élever" vers d'autres plans.
Et s'il est question de spiritualité, c'est afin d’incarner pleinement la Présence au cœur de notre être. Il ne s'agit ni d'un enseignement ni d'expériences gratifiantes pour l'ego, ni d'un déploiement de l'imaginaire, mais de la recherche d'abandon dans une forme d'humilité et de confiance en ce qui nous guide.
Ces séminaires et/ou journées essaient ainsi d'ouvrir des passages vers ce qu’il y a de plus grand en nous et qui nous permet de toucher une certaine saveur de transcendance, une invitation à aller vers une forme de « transparence » pour sortir des séparations illusoires du mental.
C'est à ce moment-là que nous pouvons parler de thérapie spirituelle. Le but étant de s’ouvrir à quelque chose qui échappe à toute tentative de définition et nous dépasse par le surgissement d’une beauté profonde.
En ce sens, les nombreuses lectures possibles de la lettre hébraïque Zahin sont éclairantes. Elle symbolise entre autres la flèche qui, en traversant les épaisseurs de nos aveuglements, œuvre pour nous aider à « mourir » à certains plans et nous permettre ainsi d’accéder, passages après passages, au souvenir de qui nous sommes.
Dans la mystique juive, Dieu se retire dans un expire pour laisser la place à la création. La flèche est l’inspire symbolisant le fervent désir de retour au divin dans l’intériorité la plus intime du vivant. Mouvement du souffle créateur qui, dès une plénitude atteinte, aboutit à sa rupture dans un retournement de conscience, et permet ainsi de commencer un cycle encore plus subtil.
Zahin est aussi l'action de la Grâce qui telle une épée tranche les attaches emprisonnant l’âme. Si le glaive évoque l’idée d’un combat intérieur pour changer nos certitudes et notre représentation du monde et de nous-mêmes, la Grâce qui accompagne ces passages nous offre son pouvoir de guérison.
Enfin Zahin étant aussi une lettre de puissance et de discernement, elle véhicule les vertus de courage nous permettant d’affronter l’inconnu au-delà même de ce que l’imagination projette.
J’espère que l’énergie de cette lettre nous aidera lors des nombreux passages vers le cœur profond, à travers le travail proposé de perceptions, d’écoute, de lâcher-prises, de transes et d’alignement, de présence à soi, à l’autre et au monde.
Et nous pourrons alors expérimenter la merveille de découvrir combien nous sommes attendus, secourus et aimés par le Vivant...